Pourquoi on n’avance pas
Parfois les choses peuvent être simples dans la vie.
J’ai l’impression qu’on ne se rend pas compte qu’on les complique.
Je vais te parler mathématique..un peu…mais d’une manière peut être nouvelle.
C’est en me rendant compte qu’on se complique la vie et on n’avance pas au rythme qu’on voudrait, que j’ai pris conscience du pourquoi des mathématiques à l’école. Peut-être pas comme on les enseigne, mais ça c’est un autre débat.
Je me suis penchée sur la question “à quoi m’a servi de passer des heures à faire des équations de second degré, à poser un problème, identifier et utiliser les formules pour le résoudre”. Quand j’étudiais, et sans doute toi aussi, tu te demandais quand tu allais les réutiliser toutes ces formules. Sans doute que tu n’en as jamais eu besoin. Alors pourquoi les apprendre? Voilà ce que j’ai compris, c’est peut-être des chiffres et des symboles, mais au fond, les mathématiques c’est de l’analyse, de la simplification et du classement de données, qui finissent par produire un résultat… souvent de l’optimisation de quelque chose.
Pour moi les maths, en mots, c’est de la clarté. C’est ce qui nous donne l’habilité de gagner en visibilité pour pouvoir améliorer une situation, une action, une pensée, une conversation. L’état d’esprit des maths, pour moi, c’est voir en toute action visible ou silencieuse, la manière la plus efficace de la faire. Et lorsqu’on y associe une composante spirituelle, cette efficacité ne se suffit pas seulement à elle-même, elle englobe les autres.
Ramené à la vie de tous les jours, si on applique le même raisonnement, lorsque j’invite l’intention de clarté dans ma façon de vivre ma vie, il y a de fortes chances pour que les choses roulent mieux et plus efficacement. Quelles choses ? Toutes en réalité. Nos relations avec les autres, avec nous-mêmes, avec nos business, nos partenaires, nos clients, nos amis, nos enfants.
J’ai l’impression qu’on avance souvent, et sans s’en rendre compte, avec des centaines d’onglets ouverts, dans un environnement plein de cartons à moitié emballés. Si tu es une femme, tu sais que la quantité d’onglets ouverts que tu detiens est toujours au top dans la catégorie humaine :-).
Quand on y pense, à chaque fois qu’on accorde du temps à quelque chose, et qu’on a envie de le faire, le plus souvent, on arrive à avancer. Même si c’et un peu, mais on avance.
Aussi, pour avancer, on a besoin de ne pas être souvent comme dans un champ de bataille avec des urgences qui fusent à tout va.
Quand on y pense encore un peu plus, on peut se rendre compte que toutes ces fenêtres ouvertes, sont une grande source du problème. Ça fait un goulot d’étranglement, ça nous fatigue en permanence, et nous avons l’impression de donner beaucoup d’énergie mais qu’il y a juste trop à faire. C’est juste : il y a trop à faire. On s’impose trop à faire. Notamment de ruminer indéfiniment:-)
En enclenchant l’esprit mathématique qui voit sous l’angle de l’efficacité, il commencerait par poser les données, c’est-à-dire poser toutes les choses dans ces onglets, celles en suspens, les autres qui avancent trop lentement, ou encore celles qui reculent dangereusement et qui demandent une attention qui ne leur est pas donnée.
Une fois tout ça posé, l’esprit mathématique prioriserait, éliminerait, renforcerait en fonction des paramètres : plaisir, besoin, nécessité. Il en résulterait une gestion efficace de nos vies, des relations plus saines, un rapport au travail plus humain et un corps plus robuste.
Ça semble logique et simple dit comme ça.
Pourquoi n’y arrivons-nous pas ?
Dans ma propre introspection, j’ai identifié des éléments qui me ralentissent, peut être que tu les retrouveras chez toi aussi:
1 – L’effort.
Notre société nous a biberonnés de confort, année après année. Beaucoup de choses arrivent à notre porte en un clic. Et ces mêmes choses il y a 30 ans seulement prenaient des mois, si tu pouvais d’abord y avoir accès. En plus notre “système interne” n’a pas été conçu pour “apprécier” l’effort. Alors on es souvent“privé” de ce cadeau… oui, pour moi, l’effort résulte toujours en un cadeau. Tant que l’effort ne devient pas une compensation et qu’on en fait de trop, l’effort apporte toujours une récompense avec lui.
La culture de l’effort se perd, le goût de l’effort se perd, remplacé par des moyens intelligents de nous rendre dépendants d’un extérieur qui fait pour nous. Même s’il le fait mal, ou pire ce qu’il nous apporte nous fait du tort, la société humaine d’aujourd’hui choisira moins d’effort. C’est même prisé dans la nouvelle génération où beaucoup croient que c’est facile de ne pas faire grand-chose et gagner des millions. Les images qu’ils voient les aspergent de ça en continu.
L’effort invite la discipline. La discipline invite l’ordre. L’ordre invite la clarté. La clarté invite la croissance dans la paix.
2 – Les suppositions : déranger, potentiellement ne pas savoir gérer un refus ou un rejet, de la gêne, de l’inconfort. Je parle de toutes les fois où tu dois décommander un rendez-vous, une prestation, où tu n’es pas d’accord avec quelqu’un mais en parler est inconfortable. Se supposer incapable de réaliser certaines tâches, se sentir “pas assez”.
Je les regroupe sous le nom de suppositions, parce qu’à moins de les vérifier, aucun scénario n’est une certitude. Et pourtant nous nous empêchons de régler certains “dossiers” par peur de faire mal et/ou d’avoir mal. Une peur infondée dirait le mathématicien. Et il aurait raison.
J’ai constaté qu’avec l’âge, j’ai 50 ans maintenant, les priorités deviennent plus faciles parce que les autres et leurs effets sur nous sont plus clairs, on choisit comment et avec qui on “dépense son temps”…plus souvent. Parceque le temps devient réellement un élement plus important.
Alors il n’y a plus le temps pour les suppositions, les dossiers se tranchent plus rapidement, le go/no go est plus clair et plus rapide.
Quant à l’effort, paradoxalement, l’effort à 50 ans prend un tout nouveau goût. Parce que la réalité, c’est que le corps commence à perdre, disons, de sa “fraîcheur”, il peine plus à faire certaines choses, récupère plus lentement, devient plus fragile. Et justement, l’antidote de cette décroissance, c’est l’effort : l’effort de faire une activité sportive régulièrement, l’effort de sortir et découvrir de nouvelles choses quand on a très fortement envie de s’emmitoufler un bon thé à la main, l’effort d’être organisé, l’effort de rester à la page, l’effort d’entraîner son cerveau, et le plus grand effort, celui de concilier de vivre avec un maximum de choses qui font du bien et de le faire efficacement.
Alors, si on n’a pas encore la chance d’avoir cinquante ans, ou si on a déjà eu cette chance, cet état-là, (qui devient une découverte à la cinquantaine), est accessible à tout âge.
Avoir la clarté, c’est possible à tout âge.
Tout ce qu’il y a à faire, c’est mettre sa casquette de “mathématicien” et se pencher sérieusement sur son propre dossier de vie : voir ce qui traîne depuis des lustres et boucler des dossiers, faire des tris, plein de tris, de papiers, de situations, d’états d’être. Et puis analyser, et choisir quoi jeter, quoi garder, sur quoi mettre de l’énergie et sur quoi arrêter d’en mettre.
Briller pour soi-même, c’est possible. Briller pour les autres aussi.
Briller est possible pour tout le monde, à n’importe quel âge.
On peut briller sainement ou toxiquement.
Faire équipe avec son mathématicien intérieur est pour moi la clé d’une vie avec le moins de feux à éteindre, et le plus de plaisir à ressentir d’être vivant.
Je te souhaite une super semaine!
Si tu penses que quelqu’un que tu aimes apprécierais lire ça tu peux lui partager ici
et si tu me lis pour la première fois, et que tu as envie de me lire à nouveau, inscris toi ici

